mercredi 4 septembre 2013

Le profil du gang à la machette et l’environnement social

Ces jeunes, pour ne pas dire ces délinquants, se font appeler " microbes". Sans être médecin, il est de notoriété publique que le microbe provoque la maladie, qui mal traitée, conduit à la mort. De plus, dans un corps sans défense ou avec une défense affaiblie, les microbes se développent. Il en est de même pour le corps social. Lorsqu’il est malade, la délinquance s’accroît. Pour reprendre à notre compte les mots de Lacassagne Alexandre, « le milieu social est le bouillon de culture de la criminalité ; le microbe, c’est le criminel, un élément qui n’a d’importance que le jour où il trouve le bouillon qui le fait fermenter ». Le bouillon de culture, ici, c'est la commune d’Abobo, c'est-à-dire un milieu de vie offrant les conditions pour le développement du phénomène d’agression à la machette. La commune martyre est, dit-on, la commune la plus peuplée du District d’Abidjan. Le type d’habitat est généralement les cours communes. Hormis certains services de sécurité et voies réhabilités après la crise postélectorale et l’implantation de la nouvelle gare internationale, de nouvelles boulangeries au niveau des deux principaux axes, Abobo a toujours eu le visage de commune dortoir dont l’image est ternie par l’insécurité. Les populations vivent généralement dans des conditions précaires, parfois dans des quartiers aux surnoms évocateurs (Colombie, Ninja, Gotham, Zulu, etc). B.K.

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